Avec 5000 emplois perdus en un an à peine, l'emploi dans le secteur de la construction continue de chuter dramatiquement. Et cela malgré une légère reprise des commandes. Si rien n'est fait, le problème va encore s'amplifier dans les années qui viennent, assure la Confédération de la construction qui lance un cri d'alarme.

La main-d’œuvre étrangère a plus que doublé sur les chantiers belges. Une main d'œuvre qui tire les prix vers le bas et étouffe les entreprises qui emploient des travailleurs belges. Pour sauver cet emploi belge, Robert Demeulenaere, administrateur délégué de la Confédération de la construction propose une mesure très concrète à effet rapide : une faible réduction du coût horaire des ouvriers.

Réduire le salaire pour sauver l’emploi

Selon le représentant de la construction, la reprise est extrêmement timide et offre peu de perspective : "Notre croissance est proche de zéro pour les mois qui viennent. J’ai constaté pour ces dernières années que la courbe de l’activité et celle de l’emploi ne suivent plus la même ligne. Il faut recréer un mécanisme pour que le secteur de la construction soit en mesure de traduire des investissements en emplois."

"Nous avons proposé au gouvernement une baisse du coût salarial et cette mesure est finançable. Six euros sont suffisants pour inverser la tendance et permettre à nos entreprises de faire valoir la qualité prestée, le niveau de la main d’œuvre, la flexibilité et la productivité. Avec une réduction de 6 euros, nous pouvons donner à la main d’œuvre locale toute sa chance par rapport à la main d’œuvre étrangère."

https://www.rtbf.be/info/economie/detail_construction-6-euros-de-moins-permettrait-de-relancer-l-emploi?id=9069361R03;