Les technologies, l'innovation et la maîtrise des coûts constituent aujourd'hui les enjeux de la filière de la construction bois aussi bien pour les architectes et concepteurs que pour les constructeurs et menuisiers, a révélé jeudi soir la conférence de Ressources naturelles Développement (RND) au Cercle de Wallonie à Namur. Le secteur compte 7.897 entreprises en personnes physiques et morales, dont 40% de menuiserie et 24% d'exploitations forestières.

Le bois représente 8% de la construction, avec une croissance de 2% entre 2011 et 2014, tandis que la rénovation et l'extension en bois représentent 2,92% pour 0,68% d'augmentation, a détaillé Aymé Argeles, conseiller principal à la Confédération Construction wallonne (CCW) et coordinateur de la plate-forme Construction Bois de la Confédération Construction.

La filière fait des recherches en matière d'ossature légère, de murs contre-collés-cloués, de durabilité ou encore de résistance au feu. Parmi les projets, Aymé Argeles a cité l'optimisation de toitures et de parois à base de bois innovants et durables dans le temps et l'amélioration de l'étanchéité à l'air des produits, parois et assemblages.

Joël Coupez, ingénieur civil architecte et président de l'Union wallonne des Architectes (UWA), a présenté les différents enjeux auxquels est confronté le secteur et leurs solutions, avec l'organique et les hautes performances énergétiques, les réflexions sur le "sans colle, sans solvant" et l'amélioration du cadre de vie via la rénovation, avec 800.000 logements à rénover en Wallonie.

Il existe également des solutions numériques avec la réalisation de structures ultra-complexes via la découpe numérique ainsi que des réflexions sur la maîtrise économique.

"Il y a toute une série d'usages pour lesquels notre matériau pourrait trouver une utilisation, que ce soit dans les bâtiments, les ouvrages d'art ou dans l'agriculture. Il y a une sensibilisation à faire", a plaidé Nadine Godet, directrice de RND.

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